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Ecole Lombardo-émilienne XVIIe siècle – suite d’Annibale Carrache
Disponibilité :
EN STOCKHuile sur toile.
Notre composition est une œuvre de l’école naturaliste Lombardo-émilienne de la première moitié du XVIIe siècle. Elle met en scène, dans un cadrage serré, deux garçons se disputant pour racler le fond d’un chaudron de cuivre contenant les restes d’un met gourmand, d’une douce compotée. L’ainé prend un malin plaisir à montrer au plus jeune qu’il récolte la dernière cuillère, ce qui déclenche la colère de ce dernier qui pleure à chaudes larmes.
La manière « crue » à la fois réaliste et grotesque de brosser les deux protagonistes conduit indubitablement vers l’école naturaliste Lombardo-émilienne et on ne peut s’empêcher de la rapprocher des œuvres du génie bolonais Annibale Carrache « Deux enfants jouant avec un chat » conservée au Metropolitan Museum of Art de New York, « L’homme au singe » à la Galerie des Offices de Florence, ou encore « Deux garçons riant » au Musée de Capodimonte de Naples.
Notre peinture est sobrement soulignée par un cadre en bois doré à la mecca aux motifs en reparure et à bullinato.
Dimensions : 37,5 x 64 cm à la vue – 56,5 x 83 cm avec le cadre
Vendu avec facture et certificat d’expertise
Annibale Carracci dit le Carrache (Bologne 3.11.1560 – Rome 15.07.1609) est un peintre majeur de l’école bolonaise. Avec son frère Agostino (1557-1602) et son cousin Ludovico Carracci (1555-1619), il fonde en 1582 l’Accademia degli Incamminati où il élabore un style entre classicisme et baroque qui influence considérablement la peinture du XVIIe siècle. Le mot Incamminati signifie « en chemin vers », indiquant une voie artistique qui emprunte de nouvelles directions, vers de nouveaux parcours. Cette école, dont l’objectif est de former des artistes cultivés, contribue à établir une certaine union entre l’histoire et la nature, conduisant à la coexistence du paysage aux côtés de la peinture du « haut genre », la peinture d’histoire.
Annibale produit une image à la fois pieuse et symbolique, illustration de la Contre-Réforme, donnant une impression de réalité, par des personnages ordinaires débarrassés des artifices du maniérisme. Ce naturalisme a pour premier débouché la peinture de genre, puis s’exprime rapidement dans une nature immédiate produisant un effet de vraisemblance. Ce sont ses décorations à fresque (Palais Fava et Palais Magnani) qui lui vaudront d’être appelé à Rome où il s’installe en 1595. Il rentre au service des Farnèse pour lesquels il réalisera les décorations du Camerino et de la Galerie de leur palais romain.
Guido Reni, Giovanni Lanfranco et Domenico Zampieri (le Dominiquin) sont ses plus illustres élèves.
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